Si je devais analyser -à postériori- ce chemin d’écriture qui fut le mien, je dois avouer que cela ne fut pas une évidence dès le départ.
J’ai d’abord écrit pour garder une trace de ce que je vivais, car à l’époque, tout cela me semblait très « à part ». Je ne comprenais pas tout ce qui m’arrivait, mais peut-être qu’un jour, j’allais trouver des explications et alors j’aurais besoin de me souvenir. En détails.
Mes écrits m’y aideraient.
En explorant, en interrogeant, en enquêtant, j’ai obtenu des réponses, nombreuses.
Au fil des années, j’ai compris que mon parcours singulier pourrait peut-être résonner avec celui d’autres parents.
Et cela a enfin pris un sens et une autre dimension. Je vous en partage ici la génèse.
Si le souhait d’accueillir un enfant dans son couple et dans sa famille résulte d’une envie forte de concrétiser l’amour qui lie deux êtres, certaines grossesses ne se passent pas aussi bien que l’impulsion de départ aurait pu le laisser entendre.
Parfois, l’un des deux parents n’est plus très sûr d’avoir l’énergie ou les moyens d’accueillir cet enfant, il doute, ne sait plus trop comment se positionner face à son ou sa compagne, et la peur s’installe.
Et si je n’étais pas à la hauteur ?
Et si ce petit être n’était pas conforme à ce que j’imagine ?
Et si c’était une fille ? (alors que j’ai davantage envie d’accueillir un garçon…)
Un parent ou un couple a bien souvent le temps (9 mois…) pour se retrouver face à tous ces questionnement, légitimes et humains bien sûr…
De l’autre côté du voile, l’âme d’un enfant hésite -elle aussi- à s’élancer dans cet inconnu.
Elle sait qu’elle quitte un monde où l’amour est omniprésent, où l’enseignement qu’elle reçoit la comble de satisfaction, où elle est guidée, accompagnée et reliée à d’autres frères et sœurs d’âmes comme elle.
Mais pourtant, pour parfaire son enseignement et expérimenter véritablement, elle doit retourner sur terre, école la plus adaptée pour lui offrir les circonstances propices du monde « réel ».
Entre ces deux situations et ces êtres qui vont se réunir pour former une famille le jour de la naissance de cet enfant, très peu d’informations s’échangent.
Elles sont majoritairement d’ordre biologique au détour de consultations médicales, avant la conception pour certains, pendant la grossesse pour la quasi-totalité des futurs parents.
Et pourtant…
En s’adressant directement à moi, alors qu’il venait de « faire demi-tour », l’âme de mon enfant le premier m’a montré que ce dialogue avant la naissance était possible.
Qu’il avait une raison d’être.
En quelques mots, minimes à l’époque, il a ouvert une porte dans mon cœur. « Je pars mais je reviendrais… »
Une porte suffisamment grande pour que j’ose m’élancer vers l’univers qu’il me proposait de découvrir.
La suite… je vous invite à la découvrir au fil des pages de Juste sous les étoiles.