Details. A child's hand drawing with colored pencils. Children's drawing

Dessiner notre lien…pour le réparer.

Ce matin je retrouve Nathalie pour notre séance ensemble.

Nous nous connaissons depuis environ un an et demi.

Nathalie a aujourd’hui cinquante-neuf ans. Elle m’a confié quelques jours plus tôt avoir fait deux fausses-couches pratiquement coup sur coup à trente-deux ans et avoir subi un avortement, lorsqu’elle était encore très jeune, à seize ans.

Même si elle a déjà travaillé sur le sujet et apaisé une partie de la souffrance liée à ces évènements, elle me confie ressentir le besoin de « reconnecter » avec quelque chose.

C’est encore assez abstrait, mais c’est un début.

Je lui propose de mon côté de mettre en pratique ensemble un petit protocole que j’ai finalisé il y a quelques semaines, ouvrant la possibilité de recréer un lien avec l’âme d’un enfant parti trop tôt.

Après s’être mises toutes les deux en situation confortable, nous échangeons sur ces évènements.

Puis nous commençons par un exercice de cohérence cardiaque. Nous enchainons sur un autre exercice pour la relier à la terre et au ciel.

Une fois ces deux petits exercices effectués, nous sommes prêtes toutes les deux.

Je m’approche d’elle et la guide oralement sur le chemin pour tenter de se mettre en lien.

J’ai choisi de concentrer notre travail du jour sur le premier événement, l’avortement. Car je pense que c’est celui ayant été le plus traumatique.

Je décide alors de la guider mentalement vers un lieu imaginaire pouvant servir de lieu de retrouvailles. Un endroit neutre, ouvert.

Les informations qui lui parviennent ne sont pas très claires, je ressens qu’une partie d’elle est encore en résistance, tandis que l’autre souhaite aller de l’avant.

Et en lien avec ma guidance, je demande un éclairage,
une aide pour y voir plus clair.
A ce moment, une image lui parvient. Celle de dessins d’enfants.

« C’est par la créativité que nous pouvons être en lien ! » me dit-elle.

Je ressens qu’en effet, c’est une porte d’entrée très intéressante. Nous continuons quelques minutes, et je ressens que le lien est tout doucement en train de se retisser entre elle et cette âme, partie vraisemblablement lors de cet avortement.

Elle m’explique que justement, cela fait plusieurs semaines qu’elle a envie de se remettre à dessiner, créer, et que c’est une belle occasion.

Après encore quelques minutes d’informations échangées entre eux (dont Nathalie me fait part sous forme de visions), le moment est venu de clôturer le soin.

Je la sens détendue… Nous convenons de rester en lien les jours à venir, pour voir comment cela évolue.

J’ai à peine le temps de rentrer à la maison qu’elle m’envoie par texto un premier dessin rapide. Puis un deuxième, un troisième…

Elle pose des questions et l’âme en question semble lui répondre par le biais du dessin.

Une relation se re-tisse, ils ont trouvé de quelle façon échanger. C’est sur-mesure.

Ce qui est extrêmement important pour moi c’est de ne pas m’immiscer dans leur processus de communication. Mon rôle est de reconnecter avec l’aide de la guidance, mais pas de communiquer à sa place.

Quelques jours plus tard, nous nous retrouvons pour le cours que je suis avec elle. Je lui demande comment elle se sent, si elle a eu d’autres contacts. « Non pas plus, par contre, je garde les feuilles et les crayons sortis et à portée de main car je sens que ce n’est pas fini ».

Quelques jours plus tard, un soir au moment de me coucher je reçois un autre sms de sa part, avec un dessin. D’apparence assez abstrait, lorsqu’on le tourne à 90°, il peut représenter schématiquement des ovaires, un utérus « et l’œuf » m’écrit-elle.

Je le visualise comme elle. « Tristesse, vide, sensation de perte d’énergie…J’ai envie de cajoler cet œuf que je n’ai pas laissé grandir en moi ».

Elle me demande si je vois autre chose, si j’ai d’autres éclairages.

Instinctivement, ce qui me vient, c’est le retour à l’origine. Il y a probablement besoin pour elle et pour cette petite âme, de « rejouer la scène » pour mieux l’accueillir, la dépasser, la guérir. A mes yeux, c’est un processus tout à fait normal.

Elle me renvoie un message où elle me dit : «  Oui, je revis mes seize ans, je ressens une douleur violente dans mon cœur. C’est comme une reconnexion et la sensation d’une prise de conscience de ce qui s’est passé ».

J’approuve, d’autant qu’à seize ans, elle n’a vraiment pas dû tout comprendre ce qu’il se passait réellement et les répercussions que cela pourrait avoir dans sa vie de femme adulte…

Le lendemain, nous échangeons encore quelques messages. Elle me dit alors :

Je sens quelque chose de différent en moi. Quelque chose d’important qui s’est passé sans pouvoir vraiment l’expliquer. Un vide qui s’est comblé. Je me sens pleine.

Nathalie

Les mots sont significatifs et témoignent d’un processus qui nous dépasse d’une certaine façon.

Même si il est humain de douter de ce développement qui s’opère en elle et autour d’elle depuis quelques jours, là où cela sonne juste, c’est bien à l’endroit de son ressenti intérieur.

Ce qui s’est échangé entre eux a des conséquences tangibles dans son état d’esprit.

Même si ce ne devrait être que pour cela, ce travail vaudrait largement la peine.

Je ressens –même si c’est difficilement tangible ou mesurable- qu’une lumière apparaît également pour cette petite âme, de l’autre côté du voile. Cela me remplit d’amour et d’espoir.

J’ai suis extrêmement heureuse d’avoir pu l’accompagner sur ce chemin…d’un bord à l’autre du rivage.

Retrouvez dans l’onglet Séances sous les étoiles rubrique Ce qu’ils et elles en disent le retour d’expérience de Nathalie.